Le message de Bénédicte Fages :
Nous soutenons financièrement cette association depuis 2010.
STEA a poursuivi son évolution en 2019, avec la consolidation du partenariat solide avec l’ONG Aide et Action France Europe, et la poursuite de la construction des liens avec le CCFD Terre Solidaire. Comme vous pouvez le lire dans la dernière « Lettre de Stea » l’investissement des professionnels se concentre maintenant sur Satmarel, le plus grand bidonville de Satu Mare (plus de 400 personnes), avec un engagement massif sur le soutien à la scolarité de 45 enfants d’âge primaire de ce secteur, et la poursuite de l’aide à l’insertion professionnelle de leurs parents avec le jardin thérapeutique. L’année 2020 avait bien commencé pour STEA, dans le prolongement de celle de 2019.
La crise sanitaire frappe maintenant en Roumanie comme ailleurs en Europe. Les premiers cas sont apparus deux semaines plus tard qu’en France, et l’épidémie progresse, avec un système de santé très fragile et une réelle difficulté pour les autorités à prendre en compte les populations marginalisées. Le confinement a été décrété peu après le nôtre, les populations roms y sont bien sûr soumises comme les autres, mais rien n’est prévu par le gouvernement pour venir en aide aux personnes sans ressources.
Avec l’association parisienne SER, nous sommes en lien fréquent avec Cristina, la directrice de STEA. Les salariés de son équipe savent que les personnes de Satmarel vivent essentiellement au jour le jour de petits boulots divers (récupération, mendicité etc…) avec des ressources minimes, elles n’ont pas d’économies leur permettant de survivre pendant ces semaines de confinement. Et dans ce contexte de crise, propice à la résurgence des réactions de rejet des personnes roms, il est donc difficile de compter sur la solidarité locale.
Depuis mi mars toutes les activités éducatives ont été stoppées, et il a été décidé de réorienter les activités de STEA vers une aide aux soins et une aide alimentaire pour toutes les personnes de Satmarel, avec bien sûr des procédures respectant strictement les consignes de protection des personnels.
Nous avons donc décidé de proposer en plus de notre financement régulier, essentiel pour assurer les salaires des personnels, de puiser dans les quelques réserves accumulées à GIR pour permettre la mise en œuvre de cette importante aide alimentaire indispensable actuellement. Cristina a fait une évaluation du montant nécessaire chaque semaine, environ 500 euros.
Nous remercions ceux qui ont déjà envoyé leur don à GIR pour cette année, car vous pouvez le lire, pour le moment STEA a toujours vraiment besoin de nous. Et nous nous permettons d’insister auprès des autres pour témoigner de leur solidarité en 2020.
Dans le contexte difficile que nous vivons tous, GIR et l’équipe de STEA, vous remercient chaleureusement et formulent tous leurs vœux de santé pour vous et vos proches.
